Rugby Affaire Jegou-Auradou : les avocats des Français ont déposé une demande de non-lieu

Les avocats de deux rugbymen français Oscar Jegou et Hugo Auradou, inculpés de viol aggravé en Argentine depuis début juillet, ont déposé mardi une demande de non-lieu, pour tenter d'obtenir leur retour en France, a indiqué l'un des avocats.

La rédaction avec AFP - 27 août 2024 à 19:26 | mis à jour le 27 août 2024 à 20:19 - Temps de lecture :
Oscar Jegou et Hugo Auradou. Photo SIpa
Oscar Jegou et Hugo Auradou. Photo SIpa

Quelques heures après l'annonce de la tentative de suicide de la plaignante, les avocats des rugbymen français Oscar Jegou et Hugo Auradou, inculpés pour viol aggravé en réunion, ont déposé ce mardi une demande de non-lieu auprès du ministère public de Mendoza.

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« La demande de non-lieu a été déposée, la décision revient à présent à la justice, et nous serons dans l'attente » des réquisitions du parquet, avant une décision ultérieure du juge, a déclaré à des journalistes Me German Hnatow, l'un des avocats des joueurs, au pole judiciaire de Mendoza (ouest). Il a précisé qu'une prochaine audience avait été fixée à vendredi. En attendant cette nouvelle échéance, les deux rugbymen français ont quitté Mendoza ce mardi vers Buenos Aires.

Relation consentie d'après les deus joueurs

Auradou et Jegou, 21 ans tous les deux, sont inculpés de viol aggravé car en réunion, dans la nuit du 6 au 7 juillet sur une Argentine de 39 ans, dans une chambre d'hôtel de Mendoza, à 1.000 km de Buenos Aires, où le XV de France venait de disputer un test-match contre l'Argentine.

La victime présumée, qui avait rencontré les joueurs en boîte de nuit et avait suivi l'un d'eux à hôtel, dit avoir subi viols et violences dans leur chambre. Les inculpés reconnaissent une relation sexuelle, mais affirment qu'elle était consentie et nient toute violence.

Placés en détention peu après leur arrestation le 8 juillet, les deux joueurs avaient été placés en résidence surveillée le 17, puis remis en liberté il y a deux semaines sur décision du parquet, bien qu'interdits de quitter l'Argentine le temps de l'instruction. En ordonnant leur remise en liberté, le parquet avait relevé des « contradictions notoires, inconsistances, zones grises » dans la version de la plaignante.