En vidéo : le volleyeur pfastattois Benjamin Toniutti dans le grand bain olympique
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Benjamin Toniutti après la qualification pour la finale : « C’est dur de nous jouer quand on est comme ça »
Paris 2024 Benjamin Toniutti après la qualification pour la finale : « C’est dur de nous jouer quand on est comme ça »
A l’image de son équipe, le capitaine français Benjamin Toniutti était à la fois euphorique et ému après la qualification des Bleus pour la finale des Jeux olympiques. Stratosphériques face à l’Italie en demie ce mercredi soir (3-0), le Pfastattois et ses coéquipiers espèrent marcher sur l’eau de la même manière au moment de défendre leur titre, samedi (13h) face à la Pologne.
Benjamin, on a le sentiment que l’équipe de France était tout simplement injouable ce mercredi soir en demi-finale. C’est aussi votre avis ?
Des fois, tu as l’impression que tout te réussit. Tu ne sais pas pourquoi ça arrive, ni quand ça arrive. Alors, bien sûr, il y a le mental, tu te prépares tactiquement, techniquement, physiquement, mais on était en folie, on était sur tous les ballons, et c’est dur de nous jouer quand on est comme ça. Surtout, on a joué avec beaucoup de concentration, pendant tout le match, parce que l’Italie, c’est une équipe qui met la pression. Ils sont sortis de l’enfer il y a deux jours contre le Japon alors que tout le monde les voyait perdre (Ndlr : victoire au tie-break). Inconsciemment, tu te dis : ‘‘Reste sur tes gardes, parce qu’ils peuvent revenir’’. Je pense qu’on a été très solides dans la tête.
« D’avoir la possibilité de gagner les Jeux dans son pays, c’est inimaginable »
Vous n'avez jamais douté dans cette rencontre...
Au 2e set, quand ils sont deux-trois points devant, on tient bon et c’était très important. On avait l’impression que chaque changement effectué allait apporter quelque chose à l’équipe. C’était une soirée magnifique. Je rêvais de jouer les Jeux olympiques quand j’étais petit. Je rêvais de les gagner et je les ai gagnés. Mais de les jouer dans son pays devant 12000 personnes, d’avoir la possibilité de les gagner dans son pays, je pense que c’est inimaginable. Donc on va bien savourer ce soir et bien se préparer pour cette finale.
On a vu beaucoup d’émotion dans vos rangs à la fin, les joueurs bien sûr, mais aussi le staff…
Ce sont des émotions impossibles à décrire. Quand tu es sportif professionnel, c’est tellement dur… Les gens ne voient que ça (Ndlr : il montre le terrain de volley derrière lui), mais pas tous les sacrifices nécessaires pour en arriver à ce genre de match. Bien sûr, c’est incroyable quand ça se passe comme ça. Il faut en profiter et surtout bien se reposer, parce que dans deux jours (samedi à 13h), il y a une finale qui nous attend.
« La Pologne rêve de cette finale depuis 48 ans ! »
Etes-vous plus forts que lorsque vous aviez été sacrés à Tokyo il y a trois ans ?
Je ne sais pas, et sincèrement, je m’en fous. C’est différent. On n’était pas dans le même état. A l’arrivée, ça ne change rien finalement.
Il y a tout de même un vécu qui vous aide aujourd’hui, non ?
Oui, mais on va jouer en finale contre la Pologne… Cette équipe, elle rêve de cette finale depuis 48 ans ! Leur entraîneur a gagné les JO en tant que joueur. Ils vont être prêts, ils vont être là, donc notre expérience, c’est bien de l’avoir, mais ce n’est pas ça qui fera la différence. Si on doit gagner cette finale, c’est qu’on aura mieux joué au volley, qu’on sera concentrés et agressifs comme on l’a été ce soir. Et que le public nous aura aidés comme il nous a aidés depuis le début de la compétition.
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