Football - Equipe de France Didier Deschamps : « Le calendrier, on le subit »
Interrogé sur le calendrier de la saison qui acte l’allongement voire l’ajout de certaines compétitions, Didier Deschamps a fait remarquer qu’il lui faudrait s’adapter à cette nouvelle donne, ce qui ne l’enchante guère. Après un Euro où certains de ses cadres étaient apparus carbonisés, le sélectionneur espère que ses leaders ne pâtiront pas de ces nouvelles cadences folles.
Kylian Mbappé vient de débloquer son compteur en Liga avec un doublé contre le Betis Séville. Êtes-vous soulagé avant son retour en Bleu ?
« Je n’ai pas à être soulagé, je suis content pour lui. Kylian se met des exigences très élevées au quotidien, il y a des attentes autour de lui. C’est très bien ce qui s’est passé pour lui hier soir (dimanche). Il va nous rejoindre avec le sourire. S’il n’avait pas marqué, il serait peut-être arrivé dans d’autres conditions psychologiques. Mais en équipe de France, c’est souvent une parenthèse qui fait du bien. »
Est-ce que l’Euro compliqué d’Antoine Griezmann et Kylian Mbappé vous inquiète a posteriori ?
« Je ne suis pas inquiet. Ils le savent que la seule vérité vient du terrain. Mais aujourd’hui ont-ils leurs pleines capacités ? Je ne le pense pas après une préparation courte ou très courte. Ce n’est pas l’idéal mais c’est une problématique qui concerne tous les grands clubs. Quand les leaders offensifs - il n’y avait pas qu’eux deux à l’Euro - ne sont pas au mieux de leur forme, ça ne tombe jamais au meilleur moment.z
Pour Antoine Griezmann, le souci était avant tout physique ?
« Qu’Antoine n’était pas au mieux, comme d’autres, bien évidemment. Il y a une fatigue qui peut être physique ou psychologique et qui affecte le rendement. C’est quelqu’un de généreux, il a fait le maximum par rapport à ce qu’il avait dans les jambes. L’Euro, c’est déjà derrière. »
Est-ce que vous voyez Michael Olise dans le même registre qu’Antoine Griezmann comme meneur de jeu ?
« Il peut jouer à plusieurs postes. Dans son utilisation à Crystal Palace ou avec Thierry Henry (en sélection olympique), il peut jouer des deux côtés, même s’il se sent mieux à droite. Il peut aussi être plus axial, ça fait partie de sa liberté. Il a le volume et la capacité dans ses contrôles et ses passes pour poser le jeu. Il a un gros potentiel qui ne va pas à l’encontre de celui d’Antoine qui peut jouer plus bas aussi. Michael, plus il sera près du but, mieux ce sera, même s’il a la capacité à faire les efforts sur les côtés. »
« Barcola a franchi des étapes très rapidement »
Pour vous, aujourd’hui, Kylian est-il un attaquant axial comme au Real Madrid ?
« Il a le même positionnement que l’an dernier au PSG. Mais il n’est pas fixe non plus. On peut élargir aux numéros neuf aujourd’hui avec des profils différents comme (Marco) Asensio au PSG. Tous les joueurs offensifs ont besoin de liberté. Après, ce sont des compensations et des équilibres à avoir. Kylian n’est pas dans le registre d’un attaquant de pivot, mais on a aussi d’autres profils. »
Bradley Barcola est sur une très bonne dynamique. A-t-il passé un cap à l’Euro ?
« Il a fait voir de belles choses. Il fait un très bon début de saison. Il est encore censé progresser. Il a des paliers à franchir mais c’est très bien ce qu’il fait. Il est dans une période où il fait les bons choix et les bons gestes. Il a toujours eu la capacité de créer des déséquilibres, de marquer ou faire marquer. On parle aussi d’un très jeune joueur qui a franchi des étapes très rapidement. Cela demande de la continuité pour se maintenir à ce niveau. L’Euro lui a forcément servi, ce sont des expériences qui servent. »
« L’Italie fait toujours partie des meilleures nations européennes »
Pourquoi avoir choisi de convoquer Manu Koné au milieu de terrain ?
« S’il a été sujet à quelques blessures qui ont ralenti sa progression, en termes de présence, de volume, de capacité à organiser le jeu et à se projeter, il faut partie des très bons milieux de terrain français, même s’il y a beaucoup de monde pour ces postes-là. A lui de profiter de ce rassemblement et d’être le plus performant possible lorsqu’il aura du temps de jeu. »
Le fait que Kingsley Coman reste au Bayern Munich, plutôt que d’aller en Arabie saoudite, est une bonne chose pour son avenir en équipe de France ?
« Ce sont des choix propres à chacun. La réponse vous l’avez. Il y en a un qui joue là-bas (N’Golo Kanté) et cela ne l’a pas empêché de faire un bon championnat d’Europe. Je n’ai pas tous les éléments. Il reste au Bayern, il connaît bien ce club et la concurrence à laquelle il sera confronté. »
Mendy et Tchouameni forfaits
Le latéral droit Lucas Digne a été appelé en équipe de France pour pallier le forfait de Ferland Mendy, a annoncé lundi Didier Deschamps. « Ferland Mendy n'est pas disponible, il doit respecter le protocole de soins », a précisé Deschamps, après avoir été touché au tibia droit avec le Real Madrid, dimanche lors du match de Liga gagné contre le Betis Séville (2-0).
Plus tard, c'est milieu du Real Madrid Aurélien Tchouameni qui a déclaré forfait. Touché au pied gauche, il a laissé sa place au milieu de la Lazio Rome Matteo Guendouzi.
« L’Italie fait toujours partie des meilleures nations européennes »
Est-ce que le nouveau calendrier international va vous pousser à faire plus de rotations ?
Les calendriers ne vont pas aller en s’améliorant avec cette nouvelle formule de la Ligue des champions et la Coupe du monde des clubs (à l’été). C’est la réalité des joueurs internationaux avec des saisons encore plus chargées mais avec les mêmes exigences. Je serai amené sur ce rassemblement et ceux d’octobre et novembre, avec des matches très rapprochés, à répartir le temps de jeu et concerner le maximum de joueurs.
Êtes-vous fataliste face à l’allongement des saisons ?
Je ne suis pas fataliste. On peut demander l’avis des uns et des autres mais on sait qui décide. Le syndicat des joueurs tire la sonnette d’alarme… Il y a beaucoup de sollicitations pour les joueurs, cela ne va pas dans le bon sens et peut amener plus de blessures. Il y en a beaucoup qui se sont déjà exprimés avant, des décisions sont prises à tort ou à raison, mais on subit et la période de régénération est de plus en plus courte.
Vous allez affronter l’Italie vendredi. Que pensez-vous de la Squadra Azzurra ?
L’élimination prématurée que l’Italie a connue à l’Euro a amené le sélectionneur (Luciano Spalletti) à réfléchir. Mais ça reste l’Italie, même si pour ce stage-là il y a des situations compliquées pour certains joueurs. L’Italie fait toujours partie des meilleures nations européennes.
« On subit et la période de régénération est de plus en plus courte »
Est-ce que le nouveau calendrier international va vous pousser à faire plus de rotations ?
« Les calendriers ne vont pas aller en s’améliorant avec cette nouvelle formule de la Ligue des champions et la Coupe du monde des clubs (à l’été). C’est la réalité des joueurs internationaux avec des saisons encore plus chargées mais avec les mêmes exigences. Je serai amené sur ce rassemblement et ceux d’octobre et novembre, avec des matches très rapprochés, à répartir le temps de jeu et concerner le maximum de joueurs. »
Êtes-vous fataliste face à l’allongement des saisons ?
« Je ne suis pas fataliste. On peut demander l’avis des uns et des autres mais on sait qui décide. Le syndicat des joueurs tire la sonnette d’alarme… Il y a beaucoup de sollicitations pour les joueurs, cela ne va pas dans le bon sens et peut amener plus de blessures. Il y en a beaucoup qui se sont déjà exprimés avant, des décisions sont prises à tort ou à raison, mais on subit et la période de régénération est de plus en plus courte. »
Vous allez affronter l’Italie vendredi. Que pensez-vous de la Squadra Azzurra ?
« L’élimination prématurée que l’Italie a connue à l’Euro a amené le sélectionneur (Luciano Spalletti) à réfléchir. Mais ça reste l’Italie, même si pour ce stage-là il y a des situations compliquées pour certains joueurs. L’Italie fait toujours partie des meilleures nations européennes. »