Rugby Disparition de Medhi Narjissi en Afrique du Sud : la famille saisit la justice

Medhi Narjissi, 17 ans, a disparu en Afrique du Sud lors d'une baignade avec ses coéquipiers de l'équipe de France U18 de rugby. Sa famille a saisi le parquet d'Agen, où résidait le joueur.

La rédaction avec AFP - 21 août 2024 à 20:34 | mis à jour le 22 août 2024 à 07:15 - Temps de lecture :
Medhi Narjissi, joueur du stade toulousain, a disparu au large de l'Afrique du Sud le 7 août. Photo Sipa/Fred Scheiber
Medhi Narjissi, joueur du stade toulousain, a disparu au large de l'Afrique du Sud le 7 août. Photo Sipa/Fred Scheiber

La famille du jeune rugbyman international Medhi Narjissi, disparu au large de l'Afrique du Sud le 7 août, a saisi mercredi le parquet d'Agen en vue d'obtenir l'ouverture d'une procédure en « recherche des causes de la disparition », selon leur avocat.

« J'ai demandé au procureur de la République d'ouvrir une information pour recherche des causes de la disparition qui permettra au juge d'instruction d'entendre tous les membres de l'encadrement », a déclaré à l'AFP Me Édouard Martial, avocat des parents et de la sœur du joueur, confirmant une information de Sud Ouest.

Le signalement a été effectué auprès du parquet d'Agen, ville où est domicilié Medhi Narjissi, précise le journal. Il était en déplacement avec l'équipe de France U18 en Afrique du Sud quand le drame est survenu.

Me Martial souhaite que le président de la Fédération française de rugby (FFR) soit entendu, ainsi que « tout le groupe de l'équipe de France U18, et notamment les joueurs qui étaient dans l'eau ».

« Une faute commise » selon l'avocat

Le joueur du Stade toulousain, formé à Agen et âgé de 17 ans, a été emporté par de forts courants, alors qu'il participait à une séance de récupération sur la plage de Dias Beach, près du Cap de Bonne Espérance. Un coéquipier ayant tenté en vain de le secourir a pu regagner le rivage indemne, avait indiqué l'Institut national de sauvetage en mer (NSRI).

« On sait d'ores et déjà qu'il y a eu une faute commise, c'est-à-dire que l'on n'aurait jamais dû laisser les jeunes joueurs, des mineurs, aller récupérer sur cette plage où, ce jour-là, il y avait des vagues de trois à quatre mètres, l'eau était très froide, et surtout, elle est réputée extrêmement dangereuse », fustige le conseil des proches, ajoutant qu'il n'y avait pas « de signal téléphonique » permettant « de prévenir les secours dans les meilleurs délais ».

La FFR, qui a ouvert une enquête interne, a annoncé le 15 août que les missions des membres de l'encadrement de l'équipe de France U18 étaient temporairement suspendues.