Canoë-kayak En balade nocturne sur l’Ill avec le Cakcis
Le Canoë-kayak club de l’Ill Sélestat (Cakcis), proposant des sorties principalement diurnes, s’essaye parfois à des sorties nocturnes en partenariat avec l’office de tourisme de Sélestat. C’est un évènement de ce type qui s’est tenu le mardi 30 juillet.
C’est au moment où le club ferme en général ses portes, vers 19 h 30, que les premiers inscrits se sont présentés. Certains ont profité du ravitaillement proposé pour prendre quelques forces avant cette sortie particulière. À l’accueil, le directeur de la base Arnaud Jamet donne les premières informations sur la sortie : « Surtout n’oubliez pas vos lampes frontales ! » Puis c’est l’heure de l’équipement assuré par Paul Frommer, bénévole du club qui a eu à cœur d’être la doublure du directeur pour la soirée.
Une obscurité déroutante
Un gilet de sauvetage, une pagaie pour chacun et tout le monde saute dans les camionnettes du club. Direction Illhaeusern sous un magnifique soleil qui se rapprochait déjà du massif des Vosges.
Arrivés à destination, les 14 canoës sont placés au bord de l’eau et Arnaud donne les dernières explications et recommandations. Le groupe encadré par les deux moniteurs se met à l’eau.
À la sortie d’Illhaeusern, le bosquet entourant l’Ill donne un premier avant-goût aux navigateurs qui se retrouvent dans une obscurité déroutante provoquant des contacts avec des branches. Les moniteurs apportent quelques correctifs avant l’entrée dans la réserve naturelle de l’Illwald, le silence étant de rigueur pour espérer observer des animaux. Et le groupe s’enfonce dans la forêt en franchissant un second pont bordé d’une maison forestière.
D’innombrables chauves-souris
Très vite, les derniers rayons du soleil disparaissent derrière le massif du Haut-Koenigsbourg et à mesure que les yeux s’habituent à l’obscurité, les premiers animaux se font voir dans le faisceau des lampes frontales : ragondins, poissons et d’innombrables chauves-souris.
Désormais, le convoi s’organise à la file indienne derrière le canoë d’Arnaud pour qui la rivière n’a pas de secret. Ce dernier se fie à son collègue, serre-file assurant de la présence de chaque membre du groupe, sur les 7 kilomètres suivants qui auront été relaxants, paisibles, dépaysants pour les navigateurs. Ils furent d’ailleurs nombreux à s’extasier de ce calme retrouvé à quelques kilomètres de Sélestat. Le silence de la nuit rend l’expérience encore plus spirituelle, car très rapidement les seuls bruits restent ceux des pagaies dans l’eau.
Au terme de deux belles heures de navigation, il ne restait alors que le dernier frisson de la balade : le franchissement du bassin de slalom sur lequel le club s’entraîne quotidiennement, sans difficulté car les moniteurs se sont placés à des endroits stratégiques pour assurer le bon passage de chacun. Une fois sortis de l’eau, les 24 navigateurs ont vivement remercié le club pour cette expérience innovante et dépaysante.