L'humeur de la rédaction L’incroyable Mall

Ce n’est de loin pas le championnat dont on parle le plus et pourtant, il se trouve à nos portes. Il est certain que la SuperLeague suisse, ce n’est ni la Premier League anglaise, ni la Liga espagnole, ni la Serie A italienne, ni même la Bundesliga allemande. Certains Sud-Alsaciens vont quand même de temps en temps au Sankt-Jakob Park pour voir jouer le FC Bâle. Ce n’est certes plus ce que c’était, pas plus que chez les voisins et ennemis du Grasshopper Zurich, le plus grand rival des Bâlois à deux doigts de tomber en deuxième division en cette fin de saison.

Mais là, on parle d’une ancienne gloire du football helvétique qui renaît actuellement de ses cendres : le Servette de Genève. Le club de la deuxième plus grande ville suisse derrière Zurich, avec ses 17 titres de champion (27 pour les Grasshopper et 20 pour le FCB), a récemment passé treize ans au purgatoire en Challenge League. En 2019, les Grenats du Servette sont remontés en SuperLeague. Deuxièmes en 2022-2023, loin derrière les intouchables Young Boys de Berne qui ont décroché six titres lors des sept dernières saisons, les Genevois ont fini 3^es à un point de Lugano cette saison.

Ce sont justement les Tessinois que les Genevois ont retrouvé il y a quelques jours en finale de la Coupe de Suisse. Et c’est là qu’entre en jeu Joël Mall. Enfin, il n’a fait son apparition sur le terrain qu’à la 119^e  minute, moment choisi par l’entraîneur grenat René Weiler pour tenter un coup de poker en sortant son gardien n°1 Jérémy Frick, un Suisse formé au… PSG et passé par l’Olympique lyonnais.

À peine dans les cages, Joël Mall sauve les siens sur une superbe envolée pour stopper une magnifique reprise de volée. Mais ce n’est que le début de son jour de gloire. Car il va ensuite détourner deux tirs au but luganais, marquer le 11^e  tir au but de son équipe et, devinez quoi, arrêter dans la foulée le dernier penalty de Lugano pour offrir la huitième Coupe de Suisse à son équipe…

Un moment magique vécu par Joël Mall et tout le peuple genevois, qui a fêté dignement le premier trophée remporté par les Grenats depuis vingt-trois ans. Merci Joël, c’est ça le football qu’on aime !