L'humeur de la rédaction des sports La belle échappée de Gillou

« Buuuuuut à Laval », se serait écriée la sage-femme à la naissance de Gilles Legeard, le 17 mai 1973. Le Stade lavallois n’est encore qu’en 2e Division, mais déjà, tout un peuple n’a d’yeux que pour ce chérubin né les cheveux aux vents, au potentiel au-dessus de la moyenne - et très au-dessus de la Mayenne.

Car Gillou est né en pédalant et son premier cri, à la maternité, a été : « Attaque d’Eddy Merckx ! » C’était un jour avant le départ du Tour d’Italie à… deux heures de là, en Belgique, dont le prologue a été remporté par qui ? Eddy Merckx pardi !

L’amour du vélo, l’amour et le vélo ont nourri notre Gillou depuis sa tendre enfance jusquà ses premiers pas dans le journalisme. Mais attention, son cœur ne bat pas que pour la petite reine. Sa reine de cœur a pour prénom Anne-Isabelle. Il l’a épousée un 30 décembre 2000 à Plouay, la ville du Grand Prix pour un amour qui n’a pas de prix. Forcément, ça ne s’invente pas.

Gillou est venu en Alsace et à L’Alsace pour l’amour du vélo et des mots, avec Anne-Isabelle sur le guidon et Maelys sur le porte-bagages. Il en repart « par amour pour Anne-Isabelle », pour suivre sa belle dans sa Bretagne d’adoption. Il a essaimé sa passion sur les routes et les lacets des Vosges, dans les lignes de nos journaux, faisant rougir les lecteurs de ces récits torrides de suceurs de roues qui ne manquaient jamais de giclette, de coups de bordures et de chhhhhhute à l’avant.

On rigole, on rigole, mais Gillou, ce que nous gardons de toi, c’est ta belle humanité, le compagnon d’échappées parfois tardives et toujours joyeuses, ta sensibilité aux choses et aux êtres qui te guide et qui sera ton bien le plus précieux dans tes projets futurs. Bienvenue dans ta nouvelle vie, merci pour ce que tu nous as donné de toi, merci d’avoir été notre collègue et de rester notre ami.