Disparition Jean-Charles Tacchella, le réalisateur de "Cousin, cousine", est décédé

Le réalisateur et scénariste Jean-Charles Tacchella, connu pour son film Cousin, cousine (1975), est décédé jeudi à son domicile de Versailles, à l'âge de 98 ans.

La rédaction avec AFP - 30 août 2024 à 15:04 | mis à jour le 30 août 2024 à 23:32 - Temps de lecture :
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Auteur de 11 longs-métrages, cet ancien président de la Cinémathèque française avait obtenu, pour son film le plus connu, Cousin, cousine (1975), une nomination aux Oscars. Photo Sipa

Auteur de 11 longs-métrages, cet ancien président de la Cinémathèque française avait obtenu, pour son film le plus connu, Cousin, cousine (1975), une nomination aux Oscars. Photo Sipa

Réalisateur et scénariste, né en 1925 à Cherbourg, Jean-Charles Tacchella est décédé jeudi « dans son sommeil », à son domicile de Versailles, à l'âge de 98 ans, a annoncé sa famille ce vendredi.

Nomination aux Oscars

Son film Cousin, cousine (1975), une comédie de mœurs qui connut le succès aux États-Unis - dont un remake (Cousins) par Joël Schumacher en 1989 - fut nommé aux Oscars. Ancien président de la Cinémathèque française (2000-2003), le cinéaste, qui avait aussi obtenu pour ce film le prix Louis-Delluc et trois autres nominations aux César 1976, réalisa 11 longs-métrages.

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Auteur de nombreux scénarios, il rédigea pour Gérard Oury la première version de La Grande Vadrouille. Il a aussi écrit des pièces de théâtre et travaillé pour la télévision, participant à l'écriture de la série Vive la vie et à des épisodes de la série Chez Maupassant.

Il « mêlait le rire et l'émotion »

Il considérait que son travail était « en marge des vagues et des modes » et qu'il « mêlait le rire et l'émotion »: « je ne peux pas concevoir qu'en faisant un film noir, un jour, je ne puisse pas y mettre de l'humour. » Né le 23 septembre 1925 à Cherbourg (Manche), Jean-Charles Tacchella passe son adolescence à Marseille auprès de sa famille originaire de Gênes, en Italie. La guerre ne l'empêche pas de fréquenter les salles obscures.

À la Libération, le jeune homme s'installe à Paris pour faire du cinéma, sa vocation. Lorsque L'Ecran Français est créé, il saute sur l'occasion et devient critique dans cet hebdomadaire. Il sera ensuite un des piliers d'« Objectif-49 », ciné-club d'avant-garde présidé par Jean Cocteau, à l'origine de la future Nouvelle vague. Il accède tardivement à la réalisation : « j'ai beaucoup plus de (scénarios de) films non tournés que tournés, il m'arrive de filmer en rêve, mais enfin, ça ne va pas loin. »

Sa carrière débute avec un court-métrage, Les derniers hivers, qui obtient le prix Jean-Vigo 71. Ce n'est qu'en 1973, à près de 50 ans, qu'il boucle son premier long-métrage, Voyage en Grande Tartarie avec Jean-Luc Bideau.

Films historiques et retour à la comédie

Amateur d'histoires impliquant une profusion de personnages, Tacchella va filmer des personnages attachants mais capables de férocité, dont les liens se font et se défont au gré des infidélités et des coups de foudre.

Le Pays bleu (1977, avec Brigitte Fossey), Il y a longtemps que je t'aime (1979, avec Jean Carmet) ou Croque la vie (1981, avec Carole Laure et Bernard Giraudeau) relèvent d'une même tonalité à la fois joviale et ironique. Escalier C (1985, avec Robin Renucci et Jean-Pierre Bacri) est aussi un de ses films marquants, entre cinéma populaire et cinéma d'auteur. Deux fois nommé aux César, il relate la vie d'un immeuble parisien où plusieurs histoires - d'amour, de mépris... - s'entrecroisent. Après un court passage au film historique avec Dames galantes (1990, inspiré des mémoires de Brantôme), il finit par retourner à la comédie avec L'homme de ma vie (1992) et Tous les jours dimanche (1995).

Vous pouvez rendre hommage au défunt sur sa page commémorative sur le site Libra Memoria et présenter vos condoléances à ses proches en témoignant votre sympathie.

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