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Désinfox Les femmes gagnent-elles vraiment 15 % de moins que les hommes ?

L’Insee a publié mardi son « focus » sur les écarts de salaires entre les hommes et les femmes pour l’année 2022. Globalement, les inégalités persistent mais se réduisent d’année en année. À temps de travail égal, les femmes gagnent encore 14,9 % de moins que les hommes, mais cet écart se réduit à 4 % à poste, qualification et entreprise similaires.
Joël Carassio - 06 mars 2024 à 09:58 | mis à jour le 07 mars 2024 à 09:10 - Temps de lecture :
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Même à temps de travail, poste, emploi et entreprise équivalents, les femmes restent 4 % moins bien payées que les hommes. Photo Sipa/Jeanne Accorsini

Même à temps de travail, poste, emploi et entreprise équivalents, les femmes restent 4 % moins bien payées que les hommes. Photo Sipa/Jeanne Accorsini

En 2022, les écarts de salaire entre les femmes et les hommes se réduisent mais restent encore importants, selon la dernière étude de l’Insee publiée mardi, à quelques jours de la journée internationale des droits des femmes.

Globalement, le revenu salarial des femmes dans le secteur privé reste inférieur de 23,5 % à celui des hommes, avec 19 980 euros annuels nets, contre 26 110 pour les hommes. En cause : un temps partiel (le plus souvent subi), des interruptions de carrière voire un éloignement de l’emploi plus fréquents chez les femmes que chez les hommes. Reste qu’à temps de travail équivalent, l’écart reste élevé : les salariées du privé gagnaient encore 14,9 % de moins que leurs homologues masculins en 2022.

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« Les différences de salaire s’expliquent surtout par la répartition genrée des professions », explique l’Insee. « Les femmes accèdent moins que les hommes aux postes les plus rémunérateurs. » En corollaire, les emplois les moins bien payés sont le plus souvent occupés par des femmes. Un espoir toutefois : cet écart s’est sensiblement réduit en 30 ans, puisqu’il atteignait 22,1 % en 1995. L’Insee l’explique par l’augmentation de la part de femmes cadres année après année.

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Les femmes sous-représentées aux postes les mieux payés

En 2022, les femmes occupaient 41,8 % des emplois dans le secteur privé en équivalent temps plein. Cette proportion est toutefois « nettement plus élevée parmi les postes à bas salaires », constate l’Insee. Elle atteint ainsi « jusqu’à 54,6 % pour des niveaux de salaire autour de 1 340 euros nets mensuels », puis diminue ensuite à mesure que les salaires augmentent. Parmi les 1 % de salariés les mieux rémunérés, la part des femmes n’est plus que de 22,8 %.

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C’est ce que l’Insee nomme la « ségrégation professionnelle » : parmi les 20 professions les plus courantes pour chacun des sexes, seules quatre leur sont communes. Les femmes sont particulièrement sous-représentées dans certains secteurs d’activité, comme la construction ou les transports. À l’inverse, seuls 4,9 % des secrétaires sont des hommes. La ségrégation professionnelle est aussi le reflet d’inégalités hiérarchiques : femmes et hommes confondus, le métier de cadre le plus répandu est celui d’ingénieur en informatique, qui ne compte qu’un quart de femmes.

Encore -4 % à postes identiques

Enfin, quand les postes sont identiques ou comparables (même métier ou même fonction au sein d’une même entreprise), l’écart de salaire en équivalent temps plein se réduit à 4 % (contre 4,3 % en 2021), indique l’Insee. Un écart moindre et a priori injustifiable, que l’Insee explique par des « différences de caractéristiques » non prises en compte dans son étude, « comme l’expérience, l’ancienneté dans l’entreprise ou le diplôme - différences qui peuvent l’affecter à la hausse comme à la baisse ».