Football Ligue 1 : le PSG poursuit son départ canon à Lille et prend la tête

Aidé par trois cadeaux lillois, le Paris Saint-Germain s'est imposé à Lille (3-1) dimanche lors de la troisième journée de Ligue 1, poursuivant son début de saison idyllique.

À l'heure de prendre sa première pause de la saison, trêve internationale oblige, l'élite a déjà son premier patron : le PSG (neuf points), qui occupe seul la tête du championnat avec deux points d'avance devant Marseille et Nantes.

Premier coup d'arrêt pour Lille

Alors qu'on dit des grands clubs qu'ils mettent un peu de temps à se mettre en route, la locomotive parisienne est déjà lancée sur la scène nationale avec des larges succès au Havre (4-1) puis à domicile contre Montpellier (6-0).

De bon augure avant les premières soirées européennes, qui arriveront dès le 18 septembre quand Gérone débarquera au Parc des Princes.

Le début de saison de Lille est également réussi, ponctué de deux victoires à Reims et contre Angers (2-0) et surtout d'une qualification précieuse financièrement et enthousiasmante sportivement pour la Ligue des champions. Mais le Losc n'a pas fait le poids dimanche, et doit se contenter de la sixième place au terme de cette troisième journée.

Dans la touffeur du Stade Pierre-Mauroy, Lille ne pouvait pas espérer mieux en donnant autant de cadeaux à un tel adversaire.

Cinq minutes pour une défaite

En cinq minutes, les Lillois, solides durant la première demi-heure, ont craqué à deux reprises. D'abord quand Alexsandro est tombé dans le piège tendu par Ousmane Dembélé: son crochet qui est sa marque de fabrique. Le Brésilien a fauché grossièrement le N.10 parisien (31e), offrant un pénalty marqué avec beaucoup de maîtrise par Vitinha (33e), tireur attitré depuis le départ de Kylian Mbappé.

Puis ce fut au tour de Bafodé Diakité d'être fautif. Le défenseur axial droit a complètement laissé partir dans son dos Bradley Barcola, qui, à la réception d'un une-deux avec Marco Asensio, a doublé le score avec précision (36e). La défense lilloise était pourtant en surnombre...

Cette action a mis en lumière l'utilité de faire jouer l'Espagnol en position de faux N.9, et surtout le très bon match de Barcola, virevoltant, constamment dangereux, qui a fêté avec un jour d'avance son 22e anniversaire.

Ces deux buts coup sur coup ont mis à la corbeille les 30 bonnes premières minutes des Dogues, la frappe de Diakité contrée par un poteau (12e), ainsi que le plan de jeu de Bruno Genesio.

Gomes de retour, David sur le banc

Le nouvel entraîneur lillois avait choisi de titulariser Mohamed Bayo en pointe plutôt que l'habituel buteur providentiel Jonathan David, sans doute pour compter sur ses courses en profondeur. Surtout, le football français a retrouvé Angel Gomes, deux semaines après avoir eu très peur quand le milieu de terrain est resté sur la pelouse de Reims plus de 25 minutes pour recevoir des soins après un choc à la tête. L'Anglais a disputé le premier acte de ce match avant de sortir.

Satisfait de cette avance, Paris s'est relâché au point de concéder plusieurs occasions lors du second acte, que Mohamed Bayo (48e) ou encore Tiago Santos auraient pu transformer en buts avec davantage de précision (68e).

C'est finalement Edon Zhegrova qui a relancé le suspense de cette rencontre d'une frappe à ras de terre à l'entrée de la surface parisienne (78e), comparable au but salvateur qu'il avait déjà inscrit à Prague face au Slavia mercredi.

Paris a pris la tempête pendant une dizaine de minutes, puis a reçu une dernière offrande lilloise, quand Thomas Meunier n'a pas protégé suffisamment un ballon qui allait sortir, finalement récupéré par Désiré Doué, qu'il a donné à Randal Kolo Muani (90e+2).

Lille regrettera sa naïveté défensive coupable, qui l'a empêché de faire dérailler Paris. Le train parisien est bien lancé.