L'éditorial Nos alliés les arbres

L'Alsace - 26 août 2024 à 06:00 - Temps de lecture :
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L'édito d'Isabelle Bollène

L'édito d'Isabelle Bollène

La météo maussade de cette année 2024 nous a préservés (jusqu’à présent), des feux de forêts massifs dont sont victimes la Californie ou certains de nos voisins européens. Tant mieux pour nous, mais nous devons garder à l’esprit qu’il ne s’agit que d’un répit et que le phénomène est une menace importante pour l’avenir. Le réchauffement climatique rend les feux de forêts plus nombreux et plus puissants, au point qu’on parle désormais de méga-feux, et ces derniers alimentent à leur tour le réchauffement climatique en dégageant des millions de tonnes de dioxyde de carbone et en diminuant le nombre d’arbres, capteurs précieux de ce même carbone. Un cercle vicieux infernal qui n’épargne plus nos chères forêts vosgiennes, et devant lequel on se sent un peu impuissant.

Il y a pourtant des moyens d’agir, à notre petite échelle individuelle en acquérant ces bons réflexes de prévention que les gens du sud ont déjà, mais aussi à l’échelle régionale en réfléchissant aux espèces d’arbres qui demain, pourraient remplacer les conifères vosgiens trop vulnérables au réchauffement climatique et aux incendies. L’État, de son côté, se doit aussi bien de veiller à la prévention qu’au maintien de moyens performants et modernes pour lutter contre les feux. Ce qu’admettons-le, il ne fait pas trop mal. Mais l’idéal serait de mener une action planétaire, car à en croire de nombreux scientifiques, les arbres seraient nos meilleurs alliés dans notre lutte contre le réchauffement climatique. Des replantations forestières massives et bien pensées en fonction des climats et des territoires permettraient de capter une partie non négligeable de nos émissions de carbone et de nous laisser ainsi un peu plus de temps pour adapter nos industries et nos modes de vie à cette indispensable lutte contre le réchauffement climatique. Hélas, nous en sommes loin et la déforestation massive sous les tropiques, combinée aux feux de forêt, va plutôt dans le sens inverse. Une reforestation massive de la planète serait pourtant le meilleur moyen de transformer le cercle vicieux en cercle vertueux.

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