L'humeur de la rédaction des sports Les Jeux, bien plus que du sport

Fabien Rouschop - 26 juil. 2024 à 06:00 - Temps de lecture :
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Pendant un peu plus de deux semaines, Paris-2024 sera sur toutes les bouches et sur tous les écrans.   Photo Jean-Marc Loos
Pendant un peu plus de deux semaines, Paris-2024 sera sur toutes les bouches et sur tous les écrans. Photo Jean-Marc Loos

Les Jeux olympiques démarrent officiellement ce vendredi à Paris et pendant un peu plus de deux semaines, ce ne sera que du sport, du moins il faut l’espérer. Que du sport, oui, des pistes d’escrime du Grand Palais aux murs d’escalade du Bourget, il ne s’agira que de ça. De sueur, de sang, de larmes, de dépassement de soi, de cris, de bonheur, de douleur, de rage, de soulagement. Du sport, rien que du sport, au sens noble du terme, pour que le meilleur gagne et que le perdant aussi, pour que l’important soit de participer, surtout dans la dignité.

Tous les sentiments sont acceptables, toutes les émotions sont recevables aux Jeux olympiques, pourvu que le respect et la tolérance triomphent au bas des rings, au bord des bassins, au pied des praticables. Les fameuses valeurs de l’olympisme, amitié, respect, excellence, autant de bons sentiments qui n’ont lieu d’être que si on en accepte le sens, le vrai, si possible tous en même temps.

Que du sport ? Bien plus que du sport, comme en témoignent les parcours de vie et les motivations des 34 qualifiés alsaciens dont les visages se sont dévoilés au fil de ces pages tout au long du mois de juillet, jusqu’à la cérémonie d’ouverture et leur entrée en Seine ce vendredi. Des récits et des professions de foi comme autant de déclarations d’amour à ces raquettes, ces baskets et ces ballons qui ont changé le cours de leur existence et ouvert le champ de tous les possibles.

On l’a compris au fil de leurs confidences, tous ont déjà gagné, un peu, et c’est déjà beaucoup. Mais ce qui les attend, là, maintenant, arrive encore plus vite, plus haut, plus fort : les premiers Jeux olympiques à la maison depuis cent ans, un siècle, une éternité, autant en profiter…

Que du sport, certes, juste du sport. Pas de quoi changer la face du monde ? La France a mis tellement d’énergie à cultiver son inculture en la matière qu’on ne peut finalement espérer que cet héritage, des médailles, mais surtout une prise de conscience, enfin, et durablement : le sport, ce n’est pas que du sport.

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