Pratique Assurance Vous avez un malus : comment réussir à vous assurer à nouveau ?

Trop d’accidents et vous voilà dans le collimateur de votre assureur. En raison de l’augmentation du risque que vous représentez, il peut vous radier. Heureusement, des solutions existent.

Bernard Jouvin - Aujourd'hui à 06:04 - Temps de lecture :
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Commençons par un rappel. Si vous n’avez aucune antécédent quand vous souscrivez un contrat d’assurance, le coefficient du bonus-malus est fixé à 1 et révisé chaque année.

Une année sans accident responsable, le coefficient passe à 0,95, mais un accident responsable vous apporte un malus. Le coefficient a un impact direct sur votre prime annuelle.

Le malus est majoré de 12,5 % si vous avez été reconnu partiellement responsable d’un sinistre et de 25 % si vous avez été reconnu totalement responsable.

Au fur et à mesure des accidents responsables, vous devenez un profil à risque pour votre compagnie d’assurance. Ce qui va la conduire à refuser de vous assurer. 

Des antécédents qui vous suivent

Si vous cumulez les accidents, votre prime annuelle va augmenter fortement et le malus pourra atteindre un maximum de 350 %, ce qui fait 3,5 fois le prix de base de votre prime annuelle.

Du fait de vos antécédents, votre dossier est inscrit dans la base nationale de l’AGIRA (Association pour la gestion des informations sur le risque en assurance), qui permet à tous les assureurs de prendre des renseignements sur un assuré, avant de décider ou non de valider l’adhésion d’un futur assuré.

En cas de refus, plusieurs solutions existent. Rappelons que, depuis 1958, tout véhicule doit être assuré, même s’il ne roule pas.

Au moment de souscrire son premier contrat d’assurance auto, le conducteur débute avec un coefficient de départ égal à 1.

Au moment de souscrire son premier contrat d’assurance auto, le conducteur débute avec un coefficient de départ égal à 1.

Des assurances adaptées

Plusieurs compagnies se sont spécialisées dans l’assurance des conducteurs malussés. Cependant, de grands noms de l’assurance mais aussi des courtiers proposent des contrats adaptés.

Evidemment, la prime annuelle est plus élevée que celle d’un bon conducteur ; la surprime est de mise mais vous aurez quand même le choix entre une assurance responsabilité civile de base, le tiers étendu et même une "tous risques" ou encore de l’assurance au kilomètre ; tout dépend de votre portefeuille, mais on ne vous refuse rien.

Il y a toujours une solution

Certaines personnes refusent de s’adresser aux assureurs des malussés. Elles vont plaider leur dossier chez les assureurs traditionnels. A force d’essuyer des refus, elles peuvent saisir le bureau central de tarification (BCT).

Cet organisme d’Etat a pour vocation d’intervenir auprès des compagnies pour fournir une assurance. Il faut saisir le BCT dans un délai maximal de 15 jours après la réception du 2e refus en lui faisant part du choix d’assurance auto, de la formule d’assurance souhaitée ainsi que des garanties choisies.

L’assureur a obligation d’accepter le contrat mais c’est le BCT qui détermine le montant de la prime. Le client peut s’attendre à un tarif élevé.

Le chemin de la rédemption

Le malus important n’est pas définitif ! Après deux années sans sinistre, vous revenez au point de départ avec un bonus-malus à 0.

Si vous devenez un conducteur exemplaire, les surprimes ne seront plus pour vous. Afin d’éviter de payer trop cher, privilégiez une petite voiture et pas une voiture puissante et sportive.

Enfin, si vous envisagez de vous acheter une conduite, vous pouvez passer par les formules "Pay as you drive" où l’assureur fait installer un boîtier dans votre voiture ; celui-ci va enregistrer les paramètres de conduite qui vont déterminer votre tarification. La voiture sans permis n’est pas une fatalité.