Interview Zar Amir Ebrahimi, coréalisatrice du film "Tatami" : « Quitter l'Iran m’a donné une force »
Sur un tatami de judo, le combat pour la liberté d’une athlète iranienne... L’Israélien Guy Nattiv et l’Iranienne en exil Zar Amir Ebrahimi réalisent ensemble une œuvre politique brûlante, qui sort en salle ce mercredi en France. Du grand cinéma, à la hauteur du mythique Raging Bull de Martin Scorsese. Rencontre avec la réalisatrice.
Zar Amir Ebrahimi à Angoulême le 28 août : l’actrice iranienne a dû fuir son pays en 2008. Photo Sipa/Laurent Vu
Quelle expérience faites-vous de votre exil en France ?
« Je ne suis pas nostalgique de l’Iran. Mais, plus je deviens française, plus je me sens iranienne. C’est curieux, mais je me suis plus connectée à mon identité iranienne ici en France. Là-bas, je me sentais comme une étrangère, même avant mes problèmes en Iran. J’avais l’impression de ne pas être comprise, mais je n’avais pas envie de partir pour toujours. Je voulais garder un lien avec ma vie en Iran. Bien que voyager en Iran me manque, je ne souffre pas de cette séparation. Au contraire, l’exil m’a donné une certaine force, même si les racines ne se coupent pas facilement. »
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